En ce début d’année, mon cabinet ne dérogera pas à la coutume ancestrale de vous souhaiter une belle et heureuse année 2020.
Et puisqu’il est également de coutume de formuler des voeux à cette occasion, je souhaiterais pour ma part une bonne justice pour 2020.
Car peut-être avez-vous eu la chance de ne pas être confronté à la justice, mais celle-ci est malade.
Le volume des affaires portées devant les tribunaux n’a cessé de croître au fil des années, sans que nos décideurs ne mettent les moyens (financiers) nécessaires pour faire face à ce volume.
En effet, plutôt que de répondre à ce développement du contentieux judiciaire notamment par le recrutement et la formation de davantage de magistrats, nos décideurs font de plus en plus de l’accès à la justice un véritable parcours du combattant: saisine des conseils de prud’hommes rendue plus complexe, délais de prescription raccourcis, tentative de conciliation préalable obligatoire avant toute saisine du tribunal judiciaire dans les litiges inférieurs à 5.000 euros, procédure d’appel parsemée de chausse-trappes, volonté délibérée d’éloigner le justiciable de son juge, etc…
L’on voudrait dégoûter les justiciables de leur justice, l’on ne s’y prendrait pas mieux…
Pourtant, l’accroissement du contentieux judiciaire résulte simplement de l’accroissement de la demande légitime de justice formulée par la population, elle-même également plus importante et mieux éduquée que par le passé: cela ne me semble pas être une mauvaise nouvelle.
D’ailleurs, plutôt que de parler de justice sociale, ou bien de justice fiscale, je préfère pour ma part parler de justice tout court. Car au final, c’est bien LA justice le dénominateur commun de toutes ces injustices que l’on dénonce à longueur de journée dans les médias.
Soignons donc LA justice, et les justices ne s’en porteront que mieux.
C’est en tout cas mon voeux pour cette nouvelle année.
Gilles HAMADACHE